L’ARTHROSCOPIE

 

1 – Qu’est ce que l’arthroscopie ?

Il s’agit non pas d’une intervention mais d’une technique chirurgicale qui permet de pratiquer une intervention intra articulaire sans ouverture de l’articulation, grâce à une caméra introduite dans l’articulation et à des instruments adaptés.

2 – Historique :

C’est dans les années 1920 que l’idée est venue à des médecins et à des chercheurs de regarder dans les articulations ; l’évolution s’est faite lentement et c’est à partir du Japon dans les années 60 que l’exploration visuelle endo articulaire a fait ses réels premiers pas. La diffusion des techniques arthroscopiques s’est faite à partir des années 1980 grâce notamment à des innovations technologiques et la miniaturisation des instruments permettant une visualisation intra articulaire optimale par des optiques reliées à des caméras et à une lumière froide ainsi qu’à un perfectionnement de l’instrumentation qui permet de réaliser aujourd’hui un grand nombre de gestes thérapeutiques sur les articulations.

 

3 – Technique arthroscopique :

Les arthroscopies sont réalisées en salle d’opération sous anesthésie générale ou loco régionale ; la circulation sanguine est arrêtée dans le membre concerné (hormis l’épaule et la hanche). L’arthroscope est introduit par un orifice de quelques mm et il est composé d’une gaine avec à l’intérieur un système d’optique relié à une caméra vidéo miniaturisée elle-même reliée à un écran de télévision couleur haute définition ; cet optique est couplé à un système d’éclairage qui permet de parfaitement voir l’intérieur de l’articulation.

Le premier temps des arthroscopies reste un temps d’exploration. Ceci est un temps de confirmation diagnostique, l’intervention ayant été décidée à visée thérapeutique pour traiter une lésion diagnostiquée par l’examen du chirurgien associé des examens complémentaires (arthroscanner, IRM…).

Le deuxième temps opératoire permet de traiter la ou les lésions selon une technique chirurgicale codifiée et maîtrisée.

4 – Quelles articulations et quelles interventions ?

1) Le genou : il est possible de traiter au niveau du genou des lésions méniscales, médiales ou latérales, par régularisation avec ablation des zones méniscales lésées ou suture méniscale en cas de déchirure récente et franche. L’ intervention de régularisation méniscale sous arthroscopie est l’intervention la plus pratiquée en chirurgie orthopédique.

Il est également possible de traiter une lésion ligamentaire et de remplacer le ligament rompu (intervention de ligamentoplastie).

Les phénomènes douloureux engendrés par un conflit ou une malposition rotuliennes peuvent être également traités sous arthroscopie par section de l’aileron rotulien externe.

D’autres interventions plus rares sont également réalisées.

2) L’épaule: il est possible de traiter certaines instabilités d’épaule sous arthroscopie par retention ligamentaire. Toutes les instabilités d’épaule ne se prêtent pas à ce type d’intervention et votre chirurgien choisira la plus à même de vous convenir.

La déchirure ou rupture tendineuse des tendons insérés sur l’humérus (rupture de la coiffe des rotateurs) sont également traitées dans la grande majorité des cas sous arthroscopie dés lors que la taille de la rupture et la qualité des tendons le permettent : certaines ruptures de la coiffe des rotateurs nécessitent parfois néanmoins une intervention classique à ciel ouvert ; votre chirurgien analysera précisément votre cas et optera pour la technique qui vous conviendra le mieux.

Les phénomènes douloureux résistant au traitement médical, d’origine mécanique conflictuelle (conflit sous acromial) sont également traités sous arthroscopie.

 

D’autres indications plus rares existent également.

3) La cheville : une inflammation chronique de la cheville (hypertrophie synoviale) sans facteur déclenchant ou après un traumatisme (choc direct ou entorse) peuvent être traités sous arthroscopie.

Des lésions cartilagineuses et osseuses de l’astragale peuvent bénéficier de ce type d’intervention arthroscopique.

Des conflits osseux sur des chevilles dégénératives et remodelées sont également traités sous arthroscopie par résection des éléments osseux gênants.

Enfin l’évolution arthrosique douloureuse (arthrose de cheville) peut faire l’objet d’un blocage de l’articulation sous arthroscopie (intervention d’arthrodèse).

4) L’articulation du coude : l’ablation de corps étrangers osseux ou cartilagineux sont réalisés sous arthroscopie ainsi que le traitement de certaines fractures.

5) Autres articulations : l’articulation de la hanche (coxo-fémorale) et du poignet peuvent faire l’objet d’intervention chirurgicale par technique arthroscopique.

 


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